Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
De Profundis Clamavi
5 août 2005

Autrefois

J’étais là, assis et attristé,

Au milieu des ténèbres et des huées.

Abîmé dans l’écoute de muettes plaintes,

Sentant mon coeur, qui bat mais s’éreinte.

L’écume des souvenirs venait à ma pensée,

Quand autrefois séraphin, je savais planer ;

Solitaire et heureux, doué d’ubiquité,

Sur les cœurs malheureux, je versais ma bonté ;

De pauvres âmes, enfant ou vieillard,

Priant de l’enfance à l’aurore sépulcrale,

Implorant Dieu, le matin et le soir,

De litanies pieuses ou originales.

Nul de ces hommes ne versait de pleurs,

Sans d’un ange être nimbé.

Leurs larmes étaient toute ma douleur,

Et de mots je les calmais.

L’étreinte de mes ailes, pleines et aimantes,

Ressemblait au baiser d’une mère sur un front,

Devant tant d’amour, la terre frissonnante,

Ornait le ciel de ses plus beaux rayons.

Un instant éthéré, où l’azur irradiait,

Et de beaux oiseaux volaient et sifflaient,

« Hommes soyez fort et plein de courage »,

Les étoiles écrivaient cela dans leur sillage.

Soudain de larmes mes yeux s’emplirent,

Prostré que vivre soit tant souffrir.

De flammes mon être est nimbé,

Car mon malheur, c’est d’être né.


Sol invictus

Publicité
Publicité
Commentaires
De Profundis Clamavi
Publicité
De Profundis Clamavi
Archives
Publicité