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De Profundis Clamavi
23 juillet 2005

Les Poètes

Les poètes marchent silencieux

Au milieu de la plaine maculée de vide.

Le feu irradie leurs  yeux

Et leurs confère l’insigne du regard  lucide.

Ils contemplent les marais fangeux

Où se mêlent à l’horreur la sainte beauté,

Puis lèvent tendrement vers les cieux

Leurs mains tremblantes, où l’oiseau vient à passer.

Qu’ils aimeraient être ainsi libre,

Et virevolter si majestueusement,

Dans l’éther pur où les anges ivres,

Se repaissent d’airs divins, de nobles sentiments.

Que cela serait merveilleux

D’ admirer la sainte et belle nature,

Du haut de la prairie vaste, bleue,

Ou ne sévit aucun joug impur.

Avant d’aller reposer en cet éden,

Ils pérégrinent mélancoliques,

Le coeur si lourd de souvenirs et de peines,

Des joies absolues et antiques.

Seuls ils avancent, sans début ni fin,

Recherchant l’étreinte de l’Amour,

Brûlant de l’irrépressible faim

Dont ils furent rassasiés un jour.

Ils errent asphyxiés et souffrants,

Muets devant l’insondable souffrance,

Mais regardez leurs yeux d’enfants

Où tous ces anges y festoient et dansent !

Leurs peines n’ont d’égales que leur félicité,

Et le silence incarne leur humble demeure,

Où insouciants, ils aiment marcher et flâner,

Puis  se blottir dans leurs rêveries des heures.

La tutelle des astres et de la nature

Font que parfois, ils viennent à se croiser,

Dans de salvatrices et douces conjonctures

Que leurs pensées n’osaient plus espérer.

Alors, les retrouvailles sont joyeuses

Et leurs cœurs frémissent indiciblement,

Entonnant quelques lignes heureuses

Pour révérer l’inestimable présent.

Les poètes vagabondent éloquents

Au milieu de la plaine verte et des fleurs,

Communiant avec l’azur, le vent,

L’infini précieux à leurs tendres cœurs.



Sol invictus

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